Liste des autrices et auteurs :
Zakaria Bendali est doctorant en sociologie politique à l’Institut d’Études Politiques de l’Université de Lausanne (CRAPUL). Ses recherches portent sur les mouvements sociaux et la politisation des classes populaires.
Antoine de Cabanes est doctorant en science politique à l’UCLouvain (ISPOLE). Ses recherches portent sur la politisation des politiques monétaires et la reconfiguration des relations entre le champ politique et les banques centrales.
Lucille Dupréelle est professeure d’histoire - géographie à Paris. Ses travaux de recherche en histoire (Sorbonne, ENS Cachan) portent sur la Révolution française et ses répercussions artistiques.
Maxime Gaborit est doctorant en science politique à l’Université Saint-Louis – Bruxelles (CReSPo) et Sciences Po (CEE). Il s’intéresse à l’activisme sur les enjeux climatiques et aux dispositifs délibératifs.
Cécile Harari photographie et dessine. Artiste de formation universitaire, son goût pour les structures urbaines et ses recherches sur la mémoire font rentrer sa pratique en résonance avec des personnes d’horizons différents.
Yann Le Lann est maître de conférences en sociologie à l’Université de Lille (CeRIES). Ses travaux portent sur la protection sociale et le rapport salarial.
Amélie Marissal est doctorante en sociologie à Sciences Po (CSO). Ses recherches portent sur les marchés du travail, les groupes professionnels et les tribunaux pénaux internationaux.
Claire Miot est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à Sciences Po Aix (CHERPA). Ses travaux portent sur l’histoire du fait guerrier et du fait colonial et impérial.
Samuel Pinaud est maître de conférences à l’université Paris-Dauphine (IRISSO). Sociologue de l’économie, ses travaux portent sur la dynamique des modèles productifs en agriculture.
Hugo Touzet est docteur en sociologie, ATER à Sorbonne Université (Gemass). Ses recherches portent sur le travail, les groupes professionnels et l’opinion publique.
Daniel Veron est maître de conférences en sociologie à l’université de Caen (CERReV) et chercheur associé au Centre d’étude de l’emploi et du travail (CEET) et à l’IC Migrations. Ses recherches visent à construire une sociologie du travail migrant.
Résumé :
Les classes populaires auraient quitté l'arène politique. On les regarde comme dépolitisées ou désenchantées, parfois unies dans un repli sur la sphère privée ou dans la colère "populiste". Pourtant tous les cinq ans, le temps d'une élection, une grande partie d'entre elles retrouve le chemin des urnes. A partir d'une enquête menée en 2017 en banlieue parisienne et dans le bassin minier lensois, cet ouvrage cherche à cartographier la façon dont les rapports salariaux façonnent les orientations politique. Chaque électorat est saisi à partir de ses expériences du travail, de la précarité et des discriminations. L'objectif est de comprendre comment les formes prises par la marchandisation du travail orientent des personnes aux statuts sociaux parfois relativement proches vers des options politiques antagonistes.
Cette enquête met en lumière la connexion intime entre la crise de la démocratie, la montée de l'extrême-droite et les processus de fragilisation du salariat. Elle permet également de repérer les vécus au travail qui alimentent les dynamiques de résistance et entretiennent l'expression politique des solidarités.