Résumé
Après l’immigré OS à vie et l’épicier maghrébin, le chauffeur Uber racisé se présente comme une nouvelle figure du système d’emploi. Si le déploiement des plateformes numériques marque l’avènement de formes renouvelées, voire exacerbées d’exploitation, il s’inscrit dans un capitalisme racial de plateforme reposant sur celle d’hommes racisés. L’enquête inédite menée auprès d’une centaine de chauffeurs Uber à Paris, Londres et Montréal est l’occasion d’aller à la rencontre de cette figure emblématique de l’« ubérisation » pour décrire la réalité de leur quotidien de travail.