Toutes nos félicitations à Céline Bessière, nommée membre Sénior, à Elodie Edwards-Grossi et Julie Landour, nommées membres Junior au sein de l’Institut Universitaire de France à compter du 1er octobre 2023, pour une durée de 5 ans.
Céline Bessière est Professeure de sociologie à l’Université Paris Dauphine – PSL et membre du laboratoire IRISSO. Ses travaux portent sur les dimensions économiques et juridiques de la famille : transmissions patrimoniales, séparations conjugales, organisation des économies domestiques, division du travail entre conjoint·es, etc. Elle est la co-autrice de “Le Genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités” (avec Sibylle Gollac, La Découverte, 2022), récemment adapté en bande dessinée avec Jeanne Puchol (Delcourt/La Découverte, 2023). Son projet de recherche en tant que membre senior de l’Institut Universitaire de France porte sur le genre, la famille et l’accumulation du patrimoine en Europe.
Élodie EDWARDS-GROSSI, maîtresse de conférences au sein de l'IRISSO, nommée membre Junior
Élodie Edwards-Grossi est maîtresse de conférences en études anglophones et sociologie à l’Université Paris Dauphine - PSL et membre de l’IRISSO. De janvier 2015 à décembre 2016, elle était en résidence à l’UMI EpiDaPo (CNRS-UCLA) à Los Angeles, en Californie, puis de 2017 à 2018, boursière Fulbright et Georges Lurcy à l’université Tulane, à la Nouvelle-Orléans. Agrégée d'anglais et sociologue de formation, ses recherches portent sur la politisation de la science, les usages routiniers de la notion de « race » en médecine et les processus d’assignation des individus aux catégories « ethno-raciales » aux États-Unis, dans une perspective socio-historique. Elle a notamment publié des articles dans Déviance & Société, Genèses, Politique Américaine, la Revue Française d’Études Américaines, Social Science Information, Histoire médecine et santé, Mouvements et deux ouvrages issus de sa thèse : le premier en français, Bad Brains : La psychiatrie et la lutte des Noirs américains pour la justice raciale, XXe-XXIe siècles aux Presses universitaires de Rennes (2021) et le second en anglais, Mad with Freedom: The Political Economy of Blackness, Insanity and Civil Rights in the US South, 1840–1940 chez Louisiana State University Press (2022), qui a obtenu en 2023 le Jules and Francis Landry Award.
Son projet IUF, qui s’intitule « ‘ToxiCity’ : inégalités sociales, spatiales et raciales en Californie au regard de la pollution environnementale, XXème-XXIème siècles » examine la fabrique d’espaces pollués dus aux industries pétrochimiques et usines dans des quartiers majoritairement noirs et latinos, à travers des recherches en archives et une ethnographie au long cours. Croisant la sociologie du racisme, la sociologie de l’environnement et de la santé ainsi que l’histoire urbaine, ce projet s’intéresse à la production de l’indifférence, des silences et du désengagement des personnes vivant et travaillant dans ces espaces et confrontées à ces enjeux environnementaux.
Julie Landour est maîtresse de conférences en sociologie à l’Universite Paris Dauphine - PSL et membre de l’Irisso depuis 2019. Ses travaux portent sur les liens entre travail, famille et genre.
Elle a réalisé une première enquête sur les parcours de désengagement de cadres en institut de sondages, puis s’est intéressée dans sa thèse de doctorat à la création d’entreprise chez les femmes, croisant à travers le cas des Mompreneurs sociologie de l’emploi, de la famille et du genre (Sociologie des Mompreneurs. Entreprendre pour mieux concilier, Presses de Septentrion, 2019).
En 2020, elle a réalisé avec sept autres collègues du Réseau Thématique de l’Association Française de Sociologie une enquête sur le vécu du premier confinement (Familles Confinées. Le cours anormal des choses, Editions du Croquant, 2021), puis a prolongé cette recherche, en coordonnant une enquête comparant les effets de la pandémie au sein des familles en France, en Suède et en Suisse, enquête soutenue par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR-20-COV4-0002).
Son projet IUF vise à documenter les pratiques ordinaires qui fabriquent tout au long de la vie, avant même le passage à l’inactivité, les droits économiques et sociaux en matière de retraite, et ce en comparant la France, le Royaume-Uni et la province du Québec au Canada. Un volet quantitatif présentera le système d’inégalités dans lequel s’inscrivent ces « arts de faire la retraite ». Un volet qualitatif rendra compte des mécanismes sociaux qui les façonnent puis les actualisent au fil des parcours de vie.