Véritable centre de pouvoirs, l’entreprise et particulièrement la grande entreprise, réunit de nos jours toutes les classes élitistes en son sein : l’élite dirigeante économique et financière, l’élite politique et même l’élite intellectuelle. Cette centralisation des pouvoirs est en partie due à la domination absolue de l’économique et de la finance sur le politique. En effet, avec son pouvoir de l’argent, la grande entreprise est en contrôle total du pouvoir politique. Cet état de fait touche l’ensemble de la société, avec pour principale conséquence un biais dans la répartition des richesses, biais bien sûr favorable à l’élite économique et financière en premier. Cet ouvrage, réalisé par des universitaires, dresse un portrait saisissant des contours de cet élitisme poussé à l’extrême et qui est grandement mis à profit par les entreprises, sous la forme de ce qu’il est convenu d’appeler les « réseaux de relations sociales » ou les « connexions politiques ». Une attention particulière est également portée aux conséquences morales et éthiques d’un tel phénomène, qui peuvent aller des « portes tournantes », à la « collusion » ou la « corruption ». Au niveau organisationnel et managérial, cela peut tout simplement être considéré aussi comme un mécanisme stratégique et de gestion normale, avec comme corollaire l’institutionnalisation et la systématisation du phénomène.