En quelques années à partir de 1989, la Pologne est passée sans violence d'un régime sclérosé de parti-État à une démocratie de partis. Cela fait-il de ce pays un modèle de transition démocratique ?
À contrepied des récits mythiques, l’ouvrage montre comment, dans le pays du puissant syndicat Solidarnosc, un petit nombre de partis a conquis un nouveau monopole politique, instaurant une démocratie somme toute limitée, une « partitocratie », sur les ruines de l’autoritarisme.
En s’intéressant, sur une période de vingt-cinq ans, à la façon dont les partisans et les adversaires du régime déchu réconcilliés ont fait usage du droit pour concevoir les institutions et les règles démocratiques, l’auteur dévoile un paradoxe central de la vie politique en Pologne : les partis sont devenus les voies d’accès privilégiées au jeu politique tout en demeurant des instances peu crédibles, voire illégitimes. Ainsi s’explique le succès de Droit et justice (PiS) et de Plateforme civique (PO), les deux partis qui dominent la vie politique en Pologne depuis le milieu des années 2000.
Fondée sur une enquête de longue durée et sur une connaissance intime du terrain, une approche singulière et novatrice sur les logiques de construction démocratique et de changement de régime.