Le financement de la ville a profondément évolué au cours des quinze dernières années. Montée en puissance des investisseurs institutionnels, titrisation de pans entiers de la propriété immobilière, développement des partenariats public-privé dans un contexte de contraction des ressources publiques sont autant de phénomènes qui sont venus progressivement bouleverser les façons de faire. Le présent numéro analyse ces nouveaux modèles du financement de l’urbanisation à partir d’exemples français et internationaux récents. Il démontre à partir d’exemples concrets les effets d’un financement globalisé de la ville, de la concentration des acteurs et finalement de la standardisation des produits immobiliers au risque de laisser pour compte toute une partie des populations les plus modestes.