Nous ne voulons plus d’une justice qui n’écoute pas et qui chronomètre tout », dénonce fin novembre 2021 un collectif de juges, substitut·es et greffier·es rejoint par plus de 5 000 collègues en quelques jours. Confronté·es à « un dilemme intenable : juger vite mais mal, ou juger bien mais dans des délais inacceptables », ces professionnel·les de la justice placent la question du temps au cœur d’un mouvement social inédit, qui percute les États généraux de la Justice – une vaste consultation publique ouverte un mois auparavant.