Par Dominique Méda, professeure d'université Paris-Dauphine , Pascal Lokiec , professeur de droit à Paris-I Panthéon-Sorbonne et Eric Heyer, Directeur-adjoint à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) —
Les dégâts collatéraux des manifestations initiées par le mouvement des gilets jaunes sont immenses et doivent évidemment être condamnés. Mais cela ne doit pas nous empêcher de comprendre les raisons de la colère, seule façon d’éviter un nouvel épisode «séditieux». Depuis 2008, notre pays a supporté non seulement les conséquences de la plus grave crise financière que nous ayons connue depuis 1929 mais également celles des énormes erreurs de politique économique qui s’en sont ensuivies.