Sa thèse, intitulée Statistiques professionnelles et lois sociales : l’invention de la mesure du travail en France (1880-1914), a été soutenue le 6 décembre 2024 sous la direction de Bénédicte Reynaud, directrice de recherche CNRS à l’IRISSO (Université Paris Dauphine – PSL), et de Lionel Kesztenbaum, directeur de recherche à l’INED.
Son travail analyse la période 1880-1914, moment clé où se développent à la fois les premières lois sociales (accidents du travail, durée du travail, retraites) et les statistiques sur le monde du travail. Elle montre comment ces outils de mesure sont devenus des ressources centrales dans les débats publics, mobilisées par les parlementaires, les administrations, mais aussi par les organisations patronales et ouvrières, qui produisent leurs propres données pour défendre leurs positions.
Ce travail met en lumière la dimension politique de la quantification du travail : loin d’être neutres, les statistiques participent à structurer les rapports de force et à façonner les premières politiques du travail en France.
Cette distinction témoigne de la qualité scientifique de sa recherche menée au sein de l’IRISSO et de l’importance des travaux visant à mieux comprendre la construction historique des politiques du travail et de l’État social.
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