Produire le prolétariat

29 octobre 19

29 novembre 2019 - 9h00-17h45 Salle Raymond Aron

PROGRAMME

Journée d’étude : « Produire le prolétariat »

Université Paris Dauphine PSL – 29 novembre 2019 (salle Raymond Aron)

9h – Accueil des participants

9h30-10h – Introduction

Jean-Marie Pillon (IRISSO – Paris Dauphine) et Anne-Élise Vélu (IACCHOS – UC Louvain)  – Les processus de formation et de conformation des classes populaires.

10h-12h – Première table : Les trajectoires périphériques face aux institutions

Une première façon de saisir les mécanismes de circonscription des classes populaires par les institutions consiste à analyser les épreuves que traversent les individus dont les trajectoires ou les positions sociales ne se conforment pas à priori. En décalant le regard par rapport à la simple « reproduction », les communications nous invitent à penser les processus institutionnels d’établissement des classes populaires (par le travail de qualification, de classement et d’assignation) en lien avec les socialisations qui en découlent.

Discussion : Margot Delon (Paris 8)         

Clément Barbier (UPHF-IDP/CERAPS) – Produire le prolétariat logistique : Les instances de mobilisation de la main d’œuvre d'entrepôt en France et en Allemagne à l'aune des trajectoires ouvrières.

Béatrice Dixneuf Guilberteau (CIRCEFT-ESCOL – Paris 8) – Résistances et stratégies de promotion sociale des mères de famille rurales

Émeline Zougbede (CERLIS – Paris Descartes) – Produire le « travailleur sans-papiers » : entre carrière de papiers et carrière militante

13h00-15h15 - Seconde table : Fabriquer des publics maniables

Une deuxième façon d’analyser les modalités de constitution des classes populaires est de s’intéresser aux griefs administratifs ou manquements qui leurs sont faits. Il s’agit ici de porter le regard sur les dispositifs et procédures qui visent à conformer les classes populaires. Ce travail de tri des usagers doit être envisagé au regard des conditions dans lesquelles s’exercent le travail des agents. Autrement dit, il s’agit d’articuler l’ethnocentrisme de classe des institutions en relation avec les différentes contraintes productives qu’elles peuvent rencontrer dans la massification de leurs services.   

Discussion : Fréderic Mougeot (Centre Max Weber – Lyon 2)

Mathilde Henky (IRISSO – Dauphine) - De la fabrication d'un discours gestionnaire à la production du salarié idéal: le rôle ambiguë des conseillers Pôle Emploi

Alexandre Vayer (Centre Max Weber – Lyon 2) – Produire et ajuster des destinées sociales par l’entrepreneuriat coopératif ? L’exemple d’un dispositif pédagogique à destination de jeunes de quartiers populaires

Lila Le Trividic Harrache (Arènes – Université de Rennes) – Au guichet du lycée. Les acteurs scolaires et le travail de « personnalisation » des scolarités des élèves « à problèmes »

Garcia Sandrine (IREDU – Université de Bourgogne), Pothet Jessica (Université de Lorraine – Espe de Nancy), Piesen Alexandra (Cerlis – Paris Descartes), Charpenel Marion (DySoLab – Science Po St Germain) La prise en charge des familles monoparentales dans les institutions médico-sociales : un traitement psychologique des difficultés scolaires.

15H30-17H30 - Troisième table : Échapper au stigmate

Discussion : Gwenaëlle Mainsant (IRISSO – Paris Dauphine)

Si la figure de l’exclu peut largement être remise en cause par différents travaux rappelant la masse que constituent les classes populaires laborieuses, cette figure n’en est pas moins agissante sur les représentations des agent.e.s. Pour des raisons matérielles, symboliques, ou professionnelles les membres des classes populaires laborieuses sont régulièrement amenés à négocier leur identité pour échapper au stigmate.  

Julie Couronné (INJEP/CEET) et Nicolas Roux (CEREP – CEET) – Accepter ou refuser le stigmate du salarié en insertion. Carrière sociale et divisions dans le prolétariat

Julie Minoc (Printemps – UVSQ) – "Cet argent est le produit de Mon travail ! J'ai le droit d'en faire ce que je veux !" Quand des pauvres sous tutelles se rebiffent en justice

Samuel Bouron (IRISSO – Dauphine), Aude Lebrun (Dauphine), Aliona Legrand (Dauphine) – Quand le marché du travail classe les étudiants. Le cas des prix et bourses pour les diplômés en journalisme

17H30-45 Conclusion