Colloque Intersectionnalité & Politique(s)

Ce colloque a pour objectif de mettre le concept d'intersectionnalité, qui connait un succès théorique certain mais reste encore relativement peu confronté à des matériaux empiriques, à l'épreuve de l'enquête de terrain. Il s'agit d'interroger la dimension heuristique du prisme de l'articulation des rapports de pouvoir pour analyser les mobilisations sociales (notamment de migrant-e-s), la mise en oeuvre des politiques publiques (par exemple dans le domaine de la santé et de l'éducation), ainsi que l'activité des agent-e-s de l'État et du personnel politique.

Ce colloque international est co-organisé par l'IRISSO et le CESSP- Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

Comité d'organisation : Ranime Alsheltawy et Hugo Bouvard IRISSO et Simon Massei CESSP- Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

Inscription/contact : Caroline Farge

Mardi 24 Mai - Université Paris Dauphine | Salle A 709

8h30 | Accueil et petit déjeuner
9h00 | Introduction du colloque (Ranime Alsheltawy, Hugo Bouvard et Simon Massei)

9h30 | SESSION 1 - Articulation des rapports sociaux dans les mobilisations de migrant-e-s

Discutant-e-s : Hugo Bréant (CESSP, Paris 1), Isabelle Clair (IRIS, CNRS)

• Xavier Dunezat (CRESPPA-GTM) :
  La division du travail militant au prisme intersectionnel dans un «collectif de sans-papiers».

• Guénolé Marchadour (LISE, CNAM) :
  Intersectionnalité et enquête multisituée. Trajectoires de migrant-e-s brésilien-ne-s et mobilisations minoritaires dans le Japon des années 2000.

• Yvette Marcela Garcia (DynamE, Strasbourg) :
  L’analyse en termes de rapports sociaux.Retours sur les parcours d’exilées chiliennes.

• Colette Lepetitcorps (Migrinter, Poitiers) :
  Explorer des pratiques politiques avec l’intersectionnalité. Discours de femmes migrantes militantes employées à domicile en France.

14h00 | SESSION 2 - L’intersectionnalité dans l’analyse des mouvements contestataires

Discutantes : Frédérique Matonti (CESSP, Paris 1) & Ranime Alsheltawy (IRISSO,
Paris-Dauphine)

• Abir Kréfa (CMH, EHESS) :
  L’impensé de «l’intersectionnalité» chez les militant-e-s féministes, anti-racistes et LGBT en Tunisie : les schèmes «libéral» et «universaliste» comme écran.

• Pierre Odin (CERI, Sciences Po) :
  Pertinence et ambivalence d’une approche intersectionnelle de l’Union Générale des Travailleurs de la Guadeloupe.

• Sarah Jackson (Northeastern University) :
  All Black Lives Matter: The New Rise of Radical Intersectionality in America’s Black Freedom Movement.

• Martina Avanza (CRAPUL, Université de Lausanne) :
  Using Intersectionality to Study conservative Women. The Case of Prolife Activists in Italy.

Mercredi 25 Mai - Université Paris I - Panthéon Sorbonne | Salle 216

9h00 | Accueil et petit déjeuner

09h30 | SESSION 3 - Mobiliser l’intersectionnalité pour analyser les politiques publiques :
santé et éducation

Discutants : Arthur Vuattoux (IRIS, EHESS), Simon Massei (CESSP, Paris 1)

• Annabelle Allouch (CURAPP-ESS, Université de Picardie), Germán Fernández Vavrik (LIEPP, Sciences Po) & Agnès Van Zanten (OSC, Sciences Po) :
  L’ouverture sociale saisie par l’intersectionnalité. Genre et ethnicité dans le programme d’égalité des chances de Sciences Po.

• Alice Romerio (CRESPPA, Paris 8) :
  Entre « rendre possible le vivre-ensemble » et « développer une approche Intersectionnelle ». Comparaison de deux associations féministes au prisme des problématiques raciales.

• Louise Virole (CADIS, EHESS) :
  Ciblage des politiques publiques et subjectivations. Le cas des femmes sans-papiers enceintes en France.

13h30 | SESSION 4 - Agents de l’Etat et personnel politique au prisme de l’intersectionnalité

Discutante : Sandrine Lévêque (CESSP, Paris 1).

• Clément Arambourou & Marion Paoletti (Centre Émile Durkheim, Université de Bordeaux) : Les impensés de la déspécialisation de la vie politique : des rapports de pouvoir oubliés.

• Stéphanie Guyon (CURAPP-ESS, Université de Picardie) :
  Christiane Taubira, femme noire et professionnelle de la politique en Guyane et en métropole.

Discutantes : Françoise de Barros (CRESPPA-CSU, Paris 8), Marion Obert (IRISSO, Paris-Dauphine).

• François Féliu & Violaine Girard (Dysola, Université de Rouen) :
  Statuts, genre et clivages ethno-raciaux dans l’administration à Mayotte. Quels rapports entre agent-e-s de l’État en contexte postcolonial ?

• Mathias Thura (CESSP, Paris 1) :
  Des militaires sous multiples dominations. Pouvoir et rapports de classe, de sexe et de race en régiment.

18.00 | Fin du colloque